Archive for août, 2009
Angoisse pré opératoire
by Lady Black Pearl on août.13, 2009, under Tout et rien
Rendez-vous pour un scanner demain en fin d’après midi.
Rendez-vous avec le médecin mardi midi.
Et opération.
J’ai le droit d’angoisser ?
Les infirmières
by Lady Black Pearl on août.12, 2009, under Luv list
C’est quand même courant, les infirmières dans les hôpitaux. Surtout quand on va en réanimation. En réanimation, on est relié constamment à des appareils qui mesurent la tension, le rythme cardiaque, mais les infirmières viennent checker souvent comment on va pour éviter qu’on agonise tout seul dans notre chambre suite à une hémorragie interne. Parce que oui, on a une chambre tout seul en réa. Avec la porte toujours ouverte.
Donc les infirmières viennent souvent voir le rythme cardiaque, prendre la tension, faire des prises de sang à heure fixe et nous réveiller 4 fois par nuit pour vérifier tout un tas de valeurs et nous piquer les doigts et/ou les bras.
Ca peut paraitre un peu surprotecteur, mais bon, non finalement, je préfère vraiment ça plutôt que mourir d’une hémorragie interne, pas vous ?
Bon mais il y a quand même un truc qui était affreux en réa : le nombre de jeunes futures infirmières qui venaient pour faire leur stage d’été. Moyenne d’âge : 21 ans à tout casser. Et je vais parler comme une vieille mais à cet âge là, c’est ultra bruyant, une infirmière ! Et ça regarde des films d’horreur toute la nuit. Donc bon, entendre des cris de minuit à 5h du matin, pour quelqu’un qui vient de se faire agresser et qui à la base déteste les films gores, c’est vraiment le meilleur moyen de se reposer… Trouvez pas ? Donc en fait, entre ça, la tension prise automatiquement tous les quart d’heure, les prises de sang, les BIP BIP de la machine qui mesure le rythme cardiaque qui s’affole dès que ça dépasse les 120 (ce qui m’arrivait très souvent, je passais à 140 à chaque fois qu’on approchait de ma chambre), les cris des infirmières se menaçant de se balancer des flacons d’urine à laggle, et la douleur, j’ai très très peu dormi.
Mais y a un truc génial avec les infirmières : elles font des super massages du dos. Et quand on passe toute sa journée dans un lit dans lequel on s’enfonce de 30cm sans pouvoir bouger d’un pouce, le meilleur moment de la journée, c’est quand les infirmières viennent faire le massage du dos.
Et y a aussi quelque chose de sympa avec les infirmières, c’est que dès qu’elles voient qu’on fait notre premier sourire, elles ont l’air très très content. Eh oui, quand on fait un sourire à une infirmière le matin la première fois qu’on la voit alors que la veille, on était qu’un légume shooté à la morphine, ça doit faire plaisir.
Donc merci aux infirmières qui se sont occupées de moi quand je ne pouvais pas bouger du tout, qui m’ont fait mes prises de sang six fois par jour, qui sont passées toutes les heures relever mes constances, qui m’ont apporté mes petits bouillons quand j’avais le droit, qui m’ont fait des massages du dos extra, m’ont aidée à me mettre sur mon fauteuil quand je n’arrivais pas à faire deux pas sans quelqu’un de chaque côté, et j’en passe…
Home sweet home
by Lady Black Pearl on août.11, 2009, under Reflexion
Enfin de retour à la maison après une semaine d’enfer à l’hôpital.
Toutes ces histoires ne sont pas réglées mais je tiens quand même à remercier énormément les personnes qui ont pensé à moi, qui sont venues me rendre visite, m’ont envoyé des messages et m’ont appelée par l’intermédiaire du cher et tendre. Tout ça m’a beaucoup touchée et beaucoup aidée.
J’ai passé l’heure la plus longue de ma vie sur la table d’opération et je voudrais m’excuser encore auprès des médecins sur lesquels j’ai vomi pendant cette heure là. Oh et puis non, c’était pour me venger de la sonde gastrique. Je retire et je ne m’excuse finalement pas huhu.
Et effectivement, c’était la semaine la plus longue de mon existence. Impossible de dormir pour tout un tas de raisons, une douleur que même la morphine n’apaisait pas, et une paralysie quasi totale. Alors évidemment, vu les circonstances, tout aurait pu être largement pire que ça.
Voyons ce que l’avenir me réserve, parce que ce n’est malheureusement pas terminé. Mais pour le moment je suis à la maison… Et j’apprécie infiniment rien que le fait de me tenir assise sur une chaise. Je relativise. Tout aurait pu être pire. Et au final tout ça a permis aux médecins de déceler quelque chose de très préoccupant. En plus, laissez-moi vous dire que c’est vrai, j’apprécie d’être allongée parce que je souffre beaucoup. Mais j’adore également la sensation d’être assise. C’est à partir du moment où j’ai pu m’asseoir dans un fauteuil que j’ai commencé à aller mieux. Vraiment vraiment mieux, quelque chose de fulgurant. Je suis passée de l’état de légume incapable de se redresser toute seule dans son lit, complètement décalquée par la morphine, à quelqu’un qui peut faire sa toilette toute seule. Après trois heures assise dans un fauteuil et quatre heures de sommeil.
Alors évidemment je passe sous silence tous les détails sordides de l’agression que j’ai subie et tous les détails médicaux pour les personnes sensibles, le fait est que je suis rentrée à la maison et ça fait du bien. Je ne dis pas que je me sens en sécurité parce que c’est très très loin d’être le cas. Simplement j’apprécie d’être avec mon mari, d’être couchée dans mon lit à caresser mon chat, de pouvoir manger quelque chose (parce que bon, être privée de nourriture et d’eau pendant 4 jours et n’avoir que de l’eau et du thé pendant deux jours, c’est dur), de pouvoir prendre une douche sans l’aide de personne et juste d’être au calme, pas réveillée par une prise de tension à 3h du matin ou une prise de sang à 5h30 (quand c’est pas la tension prise automatiquement tous les quart d’heure, ça c’est l’enfer !)
Évidemment j’ai perdu du poids. En me regardant dans la glace hier en rentrant, je n’ai pas reconnu mon visage. et en voyant mon corps dans la glace j’en ai pleuré. Je suis difforme. Je n’ai plus qu’à espérer que mon foie se remette du choc et qu’il dégonfle, et que je reprenne un peu de poids…
At last !
by Lady Black Pearl on août.01, 2009, under Tout et rien
Ceci n’a absolument rien d’exceptionnel; mais j’avoue que pour moi, c’est quand même quelque chose de très positif. J’arrête mes études, adieu la fac, il était temps ! Et je commence à travailler le 4 septembre ! Non parce que les études, c’est bien beau, c’est vrai, mais mon cursus était quand même pourri, l’ambiance de la moitié de mes cours était pourrie aussi, le système pourri également, l’administration ce n’est pas la peine d’en parler parce que j’en aurais pour plus d’une heure… et quand ça allait à peu près, on avait droit à une grève de plusieurs mois. Et donc, arrivés à l’examen, quand on avait pas eu un seul cours du semestre, vous vous doutez bien…
La fac donc, adieu. Je ne te regretterai pas.
Je vais m’occuper d’un petit garçon de 8 ans à la place, qui ne parle qu’anglais et dont les parents ne parlent pas français non plus. Je n’en ferai pas une carrière, ceci dit, moi ça me permettra de travailler mon anglais et ça fera faire un level up à mon CV. Et là au moins, j’ai pas l’impression d’avoir fait de l’anglais pendant trois ans à la fac pour des prunes. Donc merci l’anglais. Oui oui.